Le rapport de Brodeck
Claudel, Philippe
Bog
Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su
ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer. Mais les autres m’ont forcé : « Toi, tu sais écrire, m’ont-ils dit, tu as fait des études. » J’ai répondu que c’étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d’ailleurs, et qui ne m’ont pas laissé un grand souvenir. Ils n’ont rien voulu savoir : « Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses […]. »
Les âmes grises
Claudel, Philippe
Bog
På lager
romans
Fransk
Policiers - Thrillers
« Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s’étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu’ils soufflaient l’air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s’effilocher. On n’entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé.
« C’est peut-être enfin la paix… hasarda Grosspeil.
– La paix mon os !» lui lança son collègue qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette. »
Les confidents et autres nouvelles
Claudel, Philippe
Bog
Dans son sommeil, une jolie veuve assiste au saccage d'une église par deux fringants marquis. Ce rêve grandiose d'impiété lui procure une extase sans précédent. Elle met tout en oeuvre pour revivre sa jouissance onirique. Un beau matin, on la retrouve poignardée dans sa bibliothèque, un étrange sourire de statue d'église sur les lèvres... Le jeune Colin le Bihot est un voleur. Il s'apprête à tuer puis à détrousser un marchand ventripotent quand, sous les traits de l'homme débonnaire, il découvre la Mort : à Colin de s'amender s'il veut garder la vie sauve... Parcours d'un criminel devenu un commerçant prospère et qui finira assassiné par le bandit de grand chemin qu'il était... Le recueil propose quatre nouvelles, autant de récits teintés de fantastique, dont les rouages minutieusement agencés suscitent le vertige du lecteur.
Parle-moi d'amour
Claudel, Philippe
Bog
Femme
Les enfants ! Comme si tu les connaissais ! Tu t'en es préoccupé de tes enfants ?
Homme
J'ai toujours eu leurs photos sur mon bureau !
Femme
Et c'est en les regardant en photo que tu les as élevés peut-être ? C'est toi qui les as torchés ? Tu t'es réveillé la nuit lorsqu'ils étaient malades ? Tu les as consolés quand ils pleuraient ? Tu les as emmenés au zoo, au cirque, au jardin d'enfants, au Luxembourg pousser des bateaux, faire du poney ?
Homme
Chaque année je faisais le père Noël !
Femme
Tu l'as fait deux fois ! Et en plus tellement mal qu'ils t'ont reconnu tout de suite ! Et les anniversaires ? Tu étais là pour les anniversaires avec les copines et copains qui dévastaient systématiquement l'appartement, se gavaient de bonbons et vomissaient ensuite leurs chamallows dans tous les coins ? C'est toi qui t'es fait engueuler par les instituteurs, les professeurs, les principaux, les proviseurs ?
Trois petites histoires de jouets
Claudel, Philippe
Bog
Trois histoires à la mémoire d'une industrie en voie de disparition, celle du jouet (région de Franche Comté). D’abord celle d’un riche industriel, M.Framottet, s’offrant comme jouet une des premières automobiles (dans les années 1900), ce qui va faire basculer sa vie entière. Puis, le tragique sort de Firmin, ouvrier tourneur, qui perdra ses mains d’artisan durant la Grande guerre. Enfin, celle de cet employé retrouvant son émouvante mémoire d’enfant orphelin grâce à un Pierrot découvert dans la vitrine d’un musée.
La machine infernale
Cocteau, Jean
Bog
Obéissant à l’oracle, Œdipe résout l’énigme du Sphinx, tue son père et épouse sa mère. La peste s’abat sur Thèbes qui a couronné un inceste et un parricide. Quand un berger dévoile la vérité, la machine infernale des dieux explose. Œdipe se crève les yeux et sa mère se pend.
S’inspirant du théâtre de Sophocle, Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques : Œdipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose. Non, l’homme n’est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. Ce grand texte dit tout sur l’homme avec infiniment d’humour et de poésie.
Notes et commentaires de Gérard Lieber.
L’œuvre intégrale annotée : Dans le Paris de la Belle Époque, Léa de Lonval, une courtisane de près de cinquante ans, et Chéri, de vingt-quatre ans son cadet, vivent une liaison sensuelle et joyeuse. Mais vient pour Chéri l’heure de se ranger en épousant la jeune Edmée. Comment les amants vivront-ils alors cette rupture ? Que leur révèlera-t-elle sur ce qui les unit ainsi que sur eux-mêmes ? Nouveaux programmes Dossier : un amour transgressif Par Alice Duroux-Gauchet - Biographie de l’auteur, histoire de l’œuvre - Contexte historique - Guide de lecture - Analyse de l’œuvre Prolongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoire Exercices écrits et oraux, questions de grammaire, groupement de textes, glossaire.
Claudine à l'école
Colette
Bog
Claudine a quinze ans et un esprit critique aiguisé. Elle prépare son Brevet Supérieur ; l’examen en poche, elle quittera le village cher à ses vagabondages d’adolescente. En attendant, elle écrit « un journal, ou presque », où elle raconte sans concession son quotidien d’écolière.
Dans le style moderne qui la caractérise, Colette livre un roman au parfum de craie et d’encre fraîche dont l’héroïne est résolument proche des lecteurs. En marchant dans ses pas, les élèves ne liront pas seulement un document sur l’école de la Belle Époque : ils comprendront aussi les enjeux de l’écriture de soi.
C'est la fête ! La littérature en fêtes
Collectif
Bog
Fêtes démesurées ou fêtes entre amis, fêtes mondaines ou fêtes champêtres, fêtes religieuses ou païennes : au bal ou au carnaval, dans de somptueuses demeures ou au sommet d’un phare… De Léon Tolstoï à F. S. Fitzgerald, de Gérard de Nerval à Sylvain Tesson, en passant par Oscar Wilde et Maylis de Kerangal, laissez-vous entraîner au cœur de la fête!
Faites la fête avec Mme Bovary, le grand Meaulnes et Gatsby le magnifique!
La condition féminine
Collectif
Bog
Molière, Marivaux, Voltaire, Choderlos de Laclos, Olympe de Gouges, Honoré de Balzac, George Sand, John Stuart Mill, Henrik Ibsen, Virginia Woolf, Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Annie Ernaux, Marie Darrieussecq, Pierre Bourdieu, Virginie Despentes, Nelly Arcan, Nancy Huston, Dominique Méda, Joy Sorman, Camille Laurens, Niki de Saint Phalle, Birgit Jürgenssen, ORLAN, Roland Barthes, Louise Bourgeois
Comment la femme a-t-elle conquis sa liberté et son autonomie ? L’égalité entre hommes et femmes est-elle pleinement acquise ? Peut-on parler d’une « identité féminine » et comment se définit-elle ? C’est à ces questions que tente de répondre cette anthologie, en donnant la parole à des dramaturges, romanciers et romancières, essayistes, philosophes, artistes, sociologues.
Ce parcours permet d’étudier la condition féminine au fil du temps, en s’appuyant sur des documents variés (romans, pièces de théâtre, littérature d’idées, articles de presse, oeuvres artistiques), il permettra également d’étudier l’engagement à travers la littérature et les arts.
Les sorcières dans la littérature
Nyhed
Collectif
Bog
L’eût-on vue, on l’eût à peine reconnue. Tellement elle était changée. Les yeux seuls restaient, non brillants, mais armés d’une très étrange et peu rassurante lueur. Elle-même avait peur de faire peur. Elle ne les baissait pas. Elle regardait de côté ; dans l’obliquité du rayon, elle en éludait l’effet. Brunie tout à coup, on eût dit qu’elle avait passé par la flamme. Mais ceux qui observaient mieux sentaient que cette flamme plutôt était en elle, qu’elle portait un impur et brûlant foyer.
Jules Michelet, La Sorcière
Quatorze portraits de sorcières intrépides, fascinantes et multiples, adulées ou rejetées, par autant de plumes, classiques et contemporaines, de Michelet à Sand, de Shakespeare à Maryse Condé.
Un drame dans les airs et autres récits d'aventures
Collectif
Bog
Des sommets d’un volcan italien à ceux du périlleux mont Blanc, des dangers d’une tempête en mer aux vertiges de la stratosphère, l’aventure guette à chaque instant le voyageur en quête de sensations. Dramatiques, haletantes ou ironiques, les nouvelles de ce recueil explorent les nombreuses facettes du récit d’aventures et redonnent à celui-ci un souffle mythique.
Cette anthologie rassemble "Un drame dans les airs" de Jules Verne, "Une aventure dans les airs" et "Construire un feu" de Jack London, "L’Excursion aux îles Lipari" d’Antoine de La Sale, "Le Cratère" de James Fenimore Cooper, "Quarantième ascension française au mont Blanc" de Paul Verne et "Voyages et aventures de M. Biff" d’Albert Robida.
• Objet d’étude : Récits d’aventures
• Dossier pédagogique
• Prolongement : Exposer l'aventure.
Le cerf-volant
Colombani, Laetitia
Bog
Brisée par un drame personnel, Léna abandonne la France et son poste d'enseignante pour partir en Inde, au bord du golfe du Bengale. Un matin, alors qu'elle nage dans l'océan, elle manque de se noyer. Une petite fille qui jouait au cerf-volant court chercher de l'aide.
Comment la remercier ?... Âgée de dix ans, la petite travaille dans un restaurant et ne sait ni lire ni écrire. Entourée d'un groupe de filles du village et de leur cheffe, la tumultueuse Preeti, Léna se lance dans un incroyable projet : fonder une école pour tous les enfants du quartier qui en sont privés.
Au cœur d'une Inde tourmentée commence une aventure où se mêlent l'espoir et les désillusions, la volonté face aux traditions, et le rêve de changer la vie par l'éducation.
Un hymne puissant à la sororité. Marie Claire.
Bouleversant. Un très beau récit sur la reconstruction et le don. Le Parisien.
Un roman généreux et courageux sur l’émancipation des femmes. Le Figaro littéraire.
Les victorieuses
Colombani, Laetitia
Bog
Brillante avocate, Solène tente de se reconstruire après un burn out. Acceptant une mission bénévole d'écrivain public, elle est envoyée au Palais de la Femme, un foyer au cœur de Paris. Les résidentes s'appellent Binta, Sumeya, Cvetana, Salma ou la Renée et viennent du monde entier. Lorsqu'elles voient arriver Solène, elles se montrent méfiantes. Mais Solène est bien décidée à trouver sa place auprès de ces femmes aux destins tourmentés...
Un siècle plus tôt, Blanche Peyron œuvre en faveur des démunis. Elle a voué sa vie à l'Armée du Salut et rêve d'offrir un refuge à toutes les exclues de la société. Le chemin est ardu, mais elle ne renonce jamais. Laetitia Colombani donne vie à ces victorieuses anonymes, à Blanche l'oubliée, à toutes celles qui refusent de se résigner.
De magnifiques portraits. Le Figaro littéraire.
Une ode à la sororité. Le Parisien week-end.
Des héroïnes puissantes et radieuses. Causette.
Une lecture à la fois bouleversante et revigorante . Page des libraires.
La Belle Créole
Condé, Maryse
Bog
Lorsque Dieudonné, jardinier de son état, sort de prison après avoir été acquitté pour le meurtre de Loraine, sa riche maîtresse békée croqueuse de jeunes hommes, il se retrouve dans une ville au bord de l'insurrection. Économie sinistrée, conflits sociaux, affrontements syndicaux et politiques, haines raciales : en 1999, Port-Mahault vit des heures difficiles. Dans cette ambiance délétère, Dieudonné, renié par sa famille et par bon nombre de ses amis, retrouve tout naturellement le chemin de sa Belle Créole, le bateau qui lui sert de refuge et de repère, vestige heureux d'un passé révolu.
Dans une langue fleurie et baroque, Maryse Condé livre peu à peu les clés de ce mystérieux personnage frappé du sceau du malheur, figure tragique d'une histoire d'amour passionnelle. Dans une nature luxuriante, elle met en scène des personnages au grand cœur et aux nobles idéaux. Loin de tout cliché exotique, La Belle Créole peint dans une tonalité sombre le destin d'un grand héros romantique.
La Belle et la Bête - Une version guadeloupéenne
Condé, Maryse
Bog
Ils se marièrent et…
« Bella s’aperçut qu’elle était enceinte. Bientôt, les médecins lui révélèrent qu’elle portait un garçon. Au contraire de Carmélien, qui exultait de bonheur, cela ne lui procura aucune joie, aucun sentiment de fierté. Qu’en serait-il de cet enfant ? Que lui viendrait-il en partage ? Aurait-il le physique de son père et l’appellerait-on aussi « la bête », pour l’accabler ensuite d’éloges ? Aurait-il son don incomparable ?
Finalement qu’importe !
La vie est une mégère acariâtre qui boîte des deux pieds.
Les dons qu’elle accorde ne font jamais recette.
La Belle peut devenir la Bête et vice versa. »
Avec un dossier pédagogique :
- L'auteur
- L'œuvre
- Pourquoi lire l'œuvre ?
- Clefs de lecture
- Genre, action, personnages
- Bibliographie et filmographie
Le cœur à rire et à pleurer
Condé, Maryse
Andet
Ikke på lager
FLE
romans
Fransk
Lectures faciles B2
De la Guadeloupe des années 1950 jusqu’aux premières années étudiantes à Paris, Maryse Condé se livre ici par fragments. Dernière-née d’une famille nombreuse de la bourgeoisie noire de Pointe-à-Pitre, Maryse grandit dans un univers fait de contradictions. À travers les épreuves initiatiques de l’amour, la mort, l’amitié, le racisme ou la nostalgie, on la voit quitter peu à peu l’enfance. Et sur le chemin de l’âge adulte, découvrir sa vocation d’écrivain.
Souvenirs doux-amers d’une auteure engagée dans son époque, internationalement reconnue.
Livre + Version audio MP3 téléchargeable gratuitement pour prolonger la lecture en balado-diffusion
Grand café Martinique
Confiant, Raphaël
Bog
« De quelque côté que l’on se tournât, on ne voyait qu’une étendue bleu nuit, irisée d’écume, qui semblait s’ingénier à repousser l’horizon. Ce voyage n’aurait jamais de fin. Ou plutôt il conduirait le navire aux Enfers. »
À la Martinique, au début du XVIIIe siècle, le jeune et riche noble Gabriel-Mathieu d’Erchigny rêve de parcourir le monde. Lorsqu’il découvre l’existence du café, il décide d’implanter ce breuvage à la mode chez lui, aux Antilles. Or, le Jardin royal des Plantes à Paris conserve quelques caféiers, sous étroite surveillance. Comment faire pour les dérober ? Si le hasard des rencontres jouera en la faveur de l’ambitieux aventurier, son odyssée ne fait que commencer...
C'est fort la France !
Constant, Paule
Bog
Une romancière reçoit une lettre lui reprochant de s'être moquée dans Ouregano des charmes de la vie coloniale. Elle aurait aussi travesti la réalité en dénaturant les événements dramatiques qui s'étaient déroulés trente ans plus tôt dans ce village du Cameroun. Rencontrant sa correspondante, la narratrice découvre qu'elle n'est autre que Madame Dubois, l'épouse de l'Administrateur de ce petit poste français où elle-même avait vécu à l'âge de six ans. En confrontant leurs expériences, elles sont amenées à faire revivre un monde révolu qui leur apparaît plus tragique et plus burlesque que celui dont elles avaient gardé le souvenir.
Des chauves-souris, des singes et des hommes
Constant, Paule
Bog
«Malédiction! C’était trop grave. La mère appela le Chef. De mémoire, il n’avait rien entendu de semblable, un singe mangé sans les rituels. Il savait que dans l’ordre des interdits on ne pouvait trouver pire. Il n’y avait plus qu’à aller consulter Reine Mab. Son nom disait long déplacement, coût exorbitant, pratiques compliquées et engueulade assurée.»
Dans un village africain, une fillette cajole une chauve-souris. Des garçons rapportent le cadavre d’un singe. Ainsi débute une série d’événements qui frappent les protagonistes de cette histoire. Un mal pernicieux se propage le long d’une rivière. Si la plupart l’ignorent, d’autres en cherchent l’explication dans la magie, la science ou la nature. Avec poésie et humour, Paule Constant nous décrit les mécanismes et les gestes innocents qui conduisent aux plus grandes épidémies.
Le procès du cochon
Coop-Phane, Oscar
Bog
«Voilà les preuves : le croqueur a été trouvé dans les bois, juste à côté de la maison. Du sang coulait encore à la lisière de ses gencives. Quand on l’a arrêté, il n’a montré aucune résistance ; il avait les yeux vides. Il ne s’est pas révolté.»
Du XIIe au XVIIIe siècle, les hommes jugeaient les animaux.
Avocats, juge, famille éplorée, témoins, tous entendent faire régner la justice face à un criminel dont l’acte est indéniablement barbare, mais qui, privé de la parole, est incapable de se justifier, encore moins d’avouer. Coupable, c’est certain. Mais est-il seulement responsable?
TILBUD
Rome a connu l'horreur pendant les guerres civiles. Pour en devenir le maître absolu, Auguste dut exercer la plus impitoyable cruauté. Ainsi fit-il exécuter Toranius, son propre tuteur. Bien qu'adoptée par Auguste et comblée de ses bienfaits, la fille de Toranius prépare sa vengeance : elle demande à Cinna, son amant, de frapper le tyran. Mais celui-ci, contre toute attente, se déclare prêt à quitter le pouvoir... Histoire de sang, histoire de vengeance, Cinna pose la question du pardon et constitu
également une magnifique réflexion politique peut-on, après une guerre, revenir en arrière ? Et comment faire reconnaître un nouveau pouvoir
théâtre
Balises : Corneille - Le Cid
Corneille (Forestier)
Bog
På lager
Littérature - Linguistique
romans
Fransk
TILBUD
- des repèrs pour situer l'auteur, ses écrits, l'œuvre étudiée.- Une analyse de l'œuvre sous forme de résumés et de commentaires. - Une synthèse littéraire thématique. - Des jugements critiques, des sujets de travaux, une bibliographie.
Les hommes oubliés de Dieu
Cossery, Albert
Bog
På lager
Francophonie
romans
Fransk
Les « hommes oubliés de Dieu », ce sont les pauvres des bas-fonds du Caire : mendiants à l’humour aussi grand que leur détresse, artisans courbés sous le joug de la fatalité. Leur seul bien ? La misère. Leurs armes face à cette existence âpre et absurde ? Le sommeil, l’opium ou l’amour. Et si leur salut passait par la révolte ?
Dans ce recueil de nouvelles, Albert Cossery - récompensé en 1990 par le grand pris de la Francophonie pour l’ensemble de son ouvre - dénonce le tragique des destins immobiles, dans une veine réaliste et naturaliste. Ces nouvelles à l’humour grinçant, mêlant habilement l’éloge et le blâme, sont des argumentations romancées plus efficaces que bien des essais théoriques.
Les calendriers
Cottard, Robert
Bog
Bob est facteur à Gonneville-la-Mallet, un bourg de 1 500 âmes à quelques kilomètres d’Étretat. En fin d’année, il y perpétue la tradition du calendrier. D’une visite à l’autre, c’est comme un minuscule fragment de la comédie humaine qui se dévoile. Car tous ceux et celles qu’il rencontre – paysan, cafetier, marin, commerçante ou demoiselle des postes, sans oublier le châtelain – sont porteurs d’une histoire singulière. Ce sont ces histoires qu’il nous raconte avec humour et le pressentiment que le monde qu’il décrit est déjà en train de disparaître.
Robert Cottard est né en 1945. Il a exercé la profession de facteur jusqu’en 2000. Depuis, il écrit.
Loin à l'ouest
Nyhed
Coulin, Delphine
Bog
Traverser les siècles avec George Sand, Louise Michel, Calamity Jane et Simone Veil
Loin, à l'ouest est l'histoire de quatre mauvaises filles. Georges, que sa mère a prénommée ainsi pour qu'elle ait « une vie d'homme », Lucie, sa belle-fille, qu'elle a haïe puis aimée, Solange, sa petite-fille à la beauté singulière, et puis son arrière-petite-fille, Octavie, qui tente aujourd'hui de résoudre le « mystère Georges » à l'aide d'Internet. On y croise aussi Louise Michel et Calamity Jane.
Quel est le poids d'un prénom, d'un nom, d'une famille, d'un livre sur un destin ? Que choisit-on, que réécrit-on ? A-t-on le droit de réinventer sa vie ?
Traversée du siècle du côté des femmes, Loin, à l'ouest célèbre l'imaginaire et le mensonge, qui rendent la vie plus belle et qui, parfois, la sauvent de l'oubli.
Commentaire GM : écriture, sujet ou histoire du XXe siècle, un livre qu'on ne peut que recommander !
Grains de sel
Cros, Charles
Bog
TILBUD 10 DKK inkl. moms
Charles Cros, ou l'un des plus célèbres poètes méconnus.
Chercheur visionnaire au point d'imaginer le phonographe avant Edison, d'inventer le télégraphe automatique et la photographie en couleurs, ou de réaliser la synthèse des pierres précieuses, égaré dans la bohème littéraire du XIXe siècle finissant, ou poète inclassable et d'autant plus attachant, fourvoyé parmi les savants ? L'un et l'autre, serait-on tenté de dire, à ta lecture et à la relecture de cette œuvre brève et dense, longtemps occultée par la personnalité de son auteur, et qui contient pourtant, au-delà des réussites mineures, de véritables gemmes.
Une éducation catholique
Cusset, Catherine
Bog
«Remarque, je la comprends. C'est plus amusant de lire un roman que d'aller à la messe.»
Marie, la narratrice de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, raconte ici les rapports qu'elle a entretenus avec la religion au cours de son enfance et de sa jeunesse, entre un père croyant et une mère athée. Elle évoque la naissance du désir à travers des passions successives, et la découverte de l'amour, vécu d'abord comme une crucifixion, puis comme une rédemption.
La petite dernière
Daas, Fatima
Bog
Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.
« Le monologue de Fatima Daas se construit par fragments, comme si elle updatait Barthes et Mauriac pour Clichy-sous-Bois. Elle creuse un portrait, tel un sculpteur patient et attentif… ou tel un démineur, conscient que chaque mot pourrait tout faire exploser, et qu’on doit les choisir avec un soin infini. Ici l’écriture cherche à inventer l’impossible : comment tout concilier, comment respirer dans la honte, comment danser dans une impasse jusqu’à ouvrir une porte là où se dressait un mur. Ici, l’écriture triomphe en faisant profil bas, sans chercher à faire trop de bruit, dans un élan de tendresse inouïe pour les siens, et c’est par la délicatesse de son style que Fatima Daas ouvre sa brèche. »
Virginie Despentes
La présentation que l'auteure, elle-même, fait de son livre :
https://www.youtube.com/watch?v=1SEKzvcOciE
ainsi que :https://www.youtube.com/watch?v=MtBNLsRGqyE
Fauteuils réservés et autres contes
Dabit, Eugène
Bog
Nuit d’amour avec une prostituée, rencontre dans un théâtre de faubourg, croisement de solitudes rue de Belleville, voyage en train dans un compartiment de troisième classe… Dans ces cinq textes brefs, l’auteur de L’Hôtel du Nord, plume phare de l’École prolétarienne, dépeint avec un lyrisme pudique quelques trajectoires d’hommes et de femmes du peuple de Paris.
«Il n’osa pas se dire que la vie l’avait volé une fois encore. Il se retrouvait dans la rue. C’était assez d’avoir à lutter contre la solitude, contre la nuit qui n’en finirait plus.»