Comment réussir un bon petit couscous
Fellag
Bog
På lager
Francophonie
romans
Fransk
TILBUD 30 DKK inkl. moms
Entre le poulet et le mouton sont joliment disposées quelques saucisses. Pour ceux qui l'ignorent, je tiens à préciser que la merguez, à l'instar du gros saucisson appelé casher parce qu'il est halal, est une invention des juifs d'Algérie. Elle symbolise les peurs ancestrales des circoncisions ratées. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que Freud n'est pas d'origine viking, mais d'origine contrôlée. D'où sa fameuse théorie Tout vient de là. Ces phobies, nous, musulmans, les partageons avec les juifs. Nous pouvons dire qu'en dehors du cousinage lointain nous sommes surtout unis par le complexe de la merguez. Et c'est bien dommage que le problème palestinien, qui empoisonne les relations de cause à effet, ne soit pas encore réglé, car les Palestiniens aussi ont le droit de vivre le complexe de la merguez dans de bonnes conditions psychologiques.
L'allumeur de rêves berbères
Fellag
Bog
TILBUD 30 DKK inkl. moms
Dans une cité d'Alger, au début des années 1990, l'eau est distribuée deux fois par semaine, de trois heures à six heures du matin. Pendant ce temps où l'eau s'écoule, où la vie reprend, Zakaria, célèbre journaliste, observe de son balcon les faits et gestes de ses concitoyens et les consigne sur des fiches.
Le dernier chameau et autres histoires
Fellag
Bog
Nouvelles
Qu'elles soient imaginaires ou autobiographiques, qu'elles se passent à Alger, dans un RER parisien, sur la côte ouest des Etats-Unis ou en Kabylie durant la guerre d'Algérie, ces histoires singulières que nous raconte Fellag jonglent sans cesse entre poésie, humour et gravité.
Le sermon sur la chute de Rome
Ferrari, Jérôme
Bog
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont tout sacrifié à la tentation du réel, et qui, assujettis aux appétits de leurs corps ou à leurs rêves de bonheur ou d’héroïsme, souffrent de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.
PRIX GONCOURT 2012
Le Dictionnaire des idées reçues
Flaubert, Gustave
Bog
«Il y a à parier que toute idée publique, toute convention reçue, est une sottise, car elle a convenu au plus grand nombre.» Exergue du Dictionnaire des idées reçues – œuvre inachevée aux multiples manuscrits –, cette maxime de Chamfort en donne le ton incisif. «Actrice», «mélancolie», «pédantisme», «voyageur», «candeur», «duel», «laboureurs», «religion»… Sur des sujets aussi variés, Flaubert y relève en effet pensées figées et lieux communs, traquant la vacuité avec une ironie mordante.
L'éducation sentimentale
Flaubert, Gustave
Bog
Un jeune provincial de dix-huit ans, plein de rêves et plutôt séduisant, vient faire ses études à Paris. De 1840 au soir du coup d’Etat de 1851, il fait l’apprentissage du monde dans une société en pleine convulsion. Sur son chemin, il rencontre le grand amour et les contingences du plaisir, la Révolution et ses faux apôtres, l’art, la puissance de l’argent et de la bêtise, la réversibilité des croyances, l’amitié fraternelle et la fatalité des trahisons, sans parvenir à s’engager pour une autre cause que celle de suivre la perte de ses illusions.
Ecrit dans une langue éblouissante et selon des règles narratives inédites, L’Education sentimentale , publiée en 1869, est peut-être le chef-d’œuvre de Flaubert le plus abouti et le plus mystérieux. En cherchant à représenter l’essence même du temps vécu, l’auteur nous transmet une philosophie de l’histoire, une morale de l’existence et une esthétique de la mémoire qui restent d’une surprenante acuité pour élucider les énigmes d’aujourd’hui.
Edition de Pierre-Marc de Biasi.
Madame Bovary
Flaubert, Gustave
Bog
Cinquante-six mois. C'est le temps qu'il a fallu à Flaubert pour écrire Madame Bovary, l'auteur ayant pris soin de ciseler chacune de ses phrases. L'histoire d'Emma Bovary est celle d'une jeune fille bercée d'illusions, mariée à un médecin de campagne, et qui trompe son ennui dans les bras de ses amants. À la fois portrait de femme et étude minutieuse des mœurs de province, ce «livre sur rien», comme le qualifie Flaubert, sonde la banalité du quotidien et l'aptitude au bonheur de chacun.
• Le texte intégral de l'œuvre accompagné de notes de bas de page
• Neuf fiches pour faire le tour de l'œuvre
1. Flaubert en 18 dates
2. L'œuvre dans son contexte
3. La structure de l'œuvre
4. Les grands thèmes de l'œuvre
5. Les personnages du roman
6. Flaubert et le réalisme
7. Madame Bovary : un mythe moderne
8. Citations
9. Le procès de Madame Bovary
• Pour préparer l'oral du Bac
Des lectures analytiques au fil de l'œuvre
• Pour préparer l'écrit du Bac
Un sujet complet
• Deux groupements de textes
1. La mort de l'héroïne dans le roman réaliste
2. Réécrire Madame Bovary.
Madame Bovary
Flaubert, Gustave
Andet
Ikke på lager
BD
romans
Fransk
CD audio
Fille d'un paysan aisé, Emma est une jeune femme rêveuse. Elle épouse le médecin Charles Bovary, homme timide et besogneux. Commence ainsi, en apparence, une histoire simple ancrée dans un monde provincial à l'époque du roi Louis-Philippe où chacun se préoccupe de ses sous et de son rang. Un soir au cours d'un bal, I'esprit d'Emma s'enivre à la vision de la bonne société qui l'entoure mais qui lui est refusée. Elle prend alors conscience de sa vie médiocre, étriquée. Elle prend en horreur la bonhommie maladroite et sans finesse de Charles. Emma se réfugie dans une sorte d'exaltation, fuyant dans le rêve l'insatisfaction qu'elle éprouve. Coquette, elle fait des dettes auprès d'un commerçant sans scrupules. Mortifiée par l'échec de Charles qui, poussé par le vaniteux pharmacien Homais, s'était mis en tête d'opérer un pied-bot, elle s'éloigne de son mari. Elle se laisse séduire par Rodolphe, riche hobereau désoeuvré qui l'abandonne bientôt par lassitude et égoïsme. À Rouen elle prend un autre amant, le jeune Léon, mais bien vite une vérité s'impose : elle n 'est pas heureuse, elle ne l'a jamais été ! La ruine est annoncée, la saisie est imminente, Emma cherche partout les secours qui la sauveraient. Aucun ne pourra ou ne voudra l'aider. Il n'est à ses yeux que la mort, le poison, pour échapper à la honte de sa tragique vie gâchée, pour n'avoir pas à soutenir le regard de Charles, le seul qui l'ait aimée, sans comprendre. " C'est la faute à la fatalité ! " dira-t-il, une fois de plus…
BD de 64 pages + Annexe culturelle + l'œuvre intégrale en livre audio).
Trois Contes
Flaubert, Gustave
Bog
Je me souviens d'avoir eu des battements de coeur, d'avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l'Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien ! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet. Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l'harmonie de l'ensemble, n'y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une éspèce de force divine, quelque chose d'éternel comme un principe ?"
Ce principe évoqué par Flaubert à l'adresse de son amie George Sand, c'est celui des Trois Contes qu'il publie en 1877, trois ans avant sa mort, et qui sont comme le testament littéraire où s'affirme son ultime conception de l'écriture. Récits éblouissants, limpides et cependant énigmatiques, Un coeur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l'Occident moderne à l'Orient des débuts de notre ère : entre mots et images, ils nous parlent de l'amour et de la folie, du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d'eternité.
Deux sœurs
Foenkinos, David
Bog
«L’amour passionnel vous pousse à emmitoufler le moindre de vos gestes, à anticiper de manière excessive les réactions de l’autre, à vous perdre finalement dans le dédale de l’anarchie du cœur.»
Du jour au lendemain, Étienne annonce à Mathilde qu’il la quitte. L’univers de la jeune femme s’effondre. Dévastée, elle est recueillie par sa soeur Agathe, qui lui ouvre les portes du petit appartement qu’elle occupe avec son mari et leur fille. Dans ce huis clos familial étouffant, Mathilde révèle peu à peu une nouvelle personnalité, inattendue et glaçante. Il suffirait d’un rien pour que tout bascule…
Je vais mieux
Foenkinos, David
Bog
«Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos.
Je pensais que cela passerait, mais non.
J'ai tout essayé...
J'ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal.
Ma vie a commencé à partir dans tous les sens.
J'ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants.
Je ne savais plus que faire pour aller mieux...
Et puis, j'ai fini par comprendre.»
La délicatesse
Foenkinos, David
Bog
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents.
Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
La délicatesse a obtenu dix prix littéraires et a été traduit dans plus de quinze langues.
La famille martin
Foenkinos, David
Bog
« C’est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre. »
En mal d’inspiration, un écrivain renommé laisse le hasard lui dicter le sujet de son nouveau roman. Il fait ainsi la rencontre des membres de la famille Martin, dont chacun espère devenir un personnage du livre. Mais la présence de l’écrivain dans leur quotidien perturbe le cours des choses.
Lui qui s’imaginait maître du jeu se retrouve empêtré dans les fils qu’il croyait tirer…
La tête de l'emploi
Foenkinos, David
Bog
À cinquante ans, Bernard est un homme comblé, menant une vie tranquille qu'il pense devoir durer toujours. Évidemment rien ne se passe comme prévu, et son monde s'écroule. Il faut croire que les revers appellent d'autres revers. Délaissé par tous, le voilà contraint à retrouver sa chambre d'adolescent chez ses parents qui se seraient bien passés, eux, de son retour. Peut-il recommencer sa vie quand chacun voit en lui un homme fini? Notre Bernard va trouver d'innombrables ressources pour affronter les épreuves et autres absurdités d'un monde en crise dans lequel il n'a plus de repères. Il y a toujours une seconde chance cachée quelque part.
Le mystère Henri Pick
Foenkinos, David
Bog
En Bretagne, un bibliothécaire recueille tous les livres refusés par les éditeurs. Parmi ces manuscrits, une jeune éditrice découvre une pépite écrite par un certain Henri Pick. Elle part à sa recherche et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Mais selon sa veuve, il n’a jamais écrit autre chose que des listes de courses… Aurait-il eu une vie secrète? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire.
Nos séparations
Foenkinos, David
Bog
« Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Émilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. »
Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d'enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr.
Numéro deux
Nyhed
Foenkinos, David
Bog
« En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre.
Des centaines d’acteurs furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce roman raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi. »
Vers la beauté
Foenkinos, David
Bog
Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d'Orsay. Personne ne comprend cette surprenante reconversion de la part d'un spécialiste de Modigliani. Qu'a-t-il vécu pour fuir ainsi ? Mathilde, la DRH du musée, est décidée à percer son secret.
Fables
Fontaine, Jean de la
Bog
«Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.»
Pas d'inquiétude : cette recommandation ne concerne pas votre réveil (trop tardif !) qui vous oblige à prendre vos jambes à votre cou pour arriver à l'heure au collège! Non, c'est le constat que La Fontaine fait après une compétition qui a vu la tortue battre le lièvre à la course – qui peut le croire? Car le conteur invente des saynètes où, derrière les animaux, on imagine des hommes qui pourraient se comporter de la même façon. Il y a toute une vision morale de nos faits et gestes dans ces fables. Et qui dit morale dit moralité, en voici une : «La raison du plus fort est toujours la meilleure.» Ça se discute, non?
+ un dossier en quatre parties :
Je découvre
J'analyse
Nous avons la parole
Prolongements
Édition préparée pour les classes de 6e des collèges
Caresse de rouge
Fottorino, Éric
Bog
TILBUD
Le jour où Colin a fait ses premiers pas au milieu du salon, entre la table basse et le canapé, Marie est partie. Elle a laissé son enfant avec Félix. C'était entendu comme ça. Ensemble, le père et le fils se sont inventé une famille en convoquant dans l'appartement désert des ombres chinoises, des personnages de dessins animés. Colin a grandi et Félix avec lui. Lorsque Colin a réclamé sa maman, Félix a dû trouver des réponses, tout seul. Jamais il n'aurait imaginé regarder son petit garçon avec les yeux d'une mère.
Jusqu'où un père peut-il se travestir, face aux exigences d'un enfant qui dit : « Je veux maman » ?
Le dos crawlé
Fottorino, Éric
Bog
Été 1976 sur l'Atlantique.
Deux enfants rêvent de pays lointains.
Marin a treize ans et Lisa dix.
Marin raconte le sable qui brûle et autre chose qu'il ne saurait dire quand il regarde Lisa et la mère de Lisa, une ancienne Miss Pontaillac.
Heureusement oncle Abel est là qui veille en douce et monsieur Archibouleau avec ses gros muscles. Et monsieur Maxence qui écoute la météo marine. Et les parties de pêche, les complets poisson, l'odeur des citronniers, heureusement.
Les parents sont si décevants.
Les cœurs s'écorchent. L'enfance se consume.
Un jour Lisa saura nager le dos crawlé.
La mélodie des jours
Fouchet, Lorraine
Bog
La mélodie des jours Aujourd'hui, on guérit du cancer du sein s'il est pris à temps. C'est du moins ce qu'on dit à Lucie... Mais lorsqu'on est maman célibataire d'une petite Léa de onze ans, et qu'on se retrouve seule dans une ville où on ne connaît personne, où trouver le soutien nécessaire ? Sur le Site des Voisins, Lucie découvre, à travers les messages des uns et des autres, une solidarité insoupçonnée. Notamment Charlie, le mystérieux inconnu dont les messages provocants ou drôles l'encouragent chaque jour sur le chemin de la guérison.
« Un livre fraternel, positif et musical. » France Info
Ça m'agace !
Fournier, Jean-Louis
Bog
Il y aura toujours une mite dans ma commode, un moustique dans ma chambre, un camion devant moi, un serveur vocal pour me répondre, un humoriste qui ne me fait pas rire. Et un désespéré pressé, pour se jeter sous mon TGV. Je ne serai jamais content.
J.-L. F.
Amusant et bien vu. C. F., Femme actuelle.
L’art de pointer du doigt des désagréments qui font (presque) l’unanimité. Delphine Peras, Lire.
Et de plus : FACILE À LIRE !
Il a jamais tué personne mon papa
Fournier, Jean-Louis
Bog
Il était docteur, le papa de Jean-Louis Fournier. Un drôle de docteur qui s'habillait comme un clochard, faisait ses visites en pantoufles et bien souvent ne demandait pas d'argent. Ses patients lui offraient un verre.
Il n'était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait trop bu ; il disait alors qu'il allait tuer sa femme. Un jour il est mort : il avait quarante-trois ans.
Longtemps après, son fils se souvient. à petites touches, en instantanés, il trace le portrait de ce personnage étonnant, tragique et drôle à la fois. Il a appris, en devenant grand, l'indulgence. Et qu'il ne faut pas trop en vouloir à ceux qui, plus fragiles, choisissent de « mauvais » moyens pour supporter l'insupportable.
Il en résulte un livre drôle et poignant qui a bouleversé des dizaines de milliers de lecteurs.
Je ne suis pas seul à être seul
Nyhed
Fournier, Jean-Louis
Bog
« Mon répondeur est vide, pas de message, personne à qui répondre.
Que ceux qui m’appellent et me demandent s’ils me dérangent, sachent une fois pour toutes : on me dérange quand on ne m’appelle pas.
Hier j’ai eu trois coups de fil.
À 12 h 32, on voulait me vendre une cuisine.
À 15 h 11, c’était la mairie qui m’appelait, à cause de la canicule, pour savoir si tout allait bien.
À 16 h 03, c’était une erreur. »
Avec son humour et sa douce mélancolie, Jean-Louis Fournier signe un récit sensible et espiègle sur la solitude. Jean-Louis Fournier se soigne par l’humour, les traits d’esprit, la provocation hilarante énoncée d’une voix douce et posée avec, dans le regard, la lueur amusée du tendre dynamiteur. Jean-Claude Raspiengeas, La Croix .
J'irai pas en enfer
Fournier, Jean-Louis
Bog
Il a mis la Sainte Vierge dans les w.-c. de l'institution Saint-Joseph.
Il regarde les dames toutes nues dans les livres.
Et, surtout, il a fait à Dieu une promesse qu'il va certainement ne pas tenir.
Le petit Jean-Louis a toutes les bonnes raisons pour aller cuire dans les marmites de l'enfer. Pourtant, quelquefois, il va au ciel. Quand Alfred Cortot lui joue Chopin, quand Luis Mariano lui chante La Belle de Cadix...
Après ses démêlés avec un père alcoolique (Il a jamais tué personne, mon papa), ses démêlés avec le Père éternel.
La Servante du seigneur
Fournier, Jean-Louis
Bog
Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôle... Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth. Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n'est plus la même. Elle veut être sainte. Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel. J.-L. F.
Les mots des riches les mots des pauvres
Fournier, Jean-Louis
Bog
L’été, le jardin de Monsieur Riche sent la rose, celui de Monsieur Pauvre sent la merguez et la sardine.
À l’église, les riches sont devant, les pauvres derrière. À la guerre, c’est le contraire.
Quand Madame Riche a des flatulences, Madame Pauvre pète.
Quand Monsieur Riche chasse le lion, Monsieur Pauvre chasse les mouches.
Madame Pauvre s’interroge : pourquoi on dit toujours pauvre con, jamais riche con ?
Dans cet ouvrage de sociologie légère, Jean-Louis Fournier, l’auteur de Grammaire française et impertinente, rappelle fort à propos qu’il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade.
Mon dernier cheveu noir
Fournier, Jean-Louis
Bog
Je regarde une vieille photo. J’étais pas mal, avant.
Pourquoi, chaque année, je me trouve de moins en moins bien ? Peut-être parce que c’est l’hiver ? Si vous passez l’hiver, vous verrez : l’été, c’est pareil.
Vous savez comment on s’aperçoit qu’on est vieux ? Quand, même bronzé, on reste moche.
Où on va Papa ?
Fournier, Jean-Louis
Bog
Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures…
Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? »
Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre.
Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.