Othon l'archer
Dumas, Alexandre
Bog
TILBUD 30 DKK inkl. moms
1340. Le comte Ludwig, landgrave de Godesberg, vit les tourments du doute et de la jalousie. Le poison du soupçon l'a envahi : son jeune fils Othon est-il bien de son sang, ou le fruit d'amours adultérines entre sa femme Emma et le fidèle Albert, son compagnon d'enfance ?
Bien vite, sa décision est prise : il cloître sa femme au couvent, et veut enfermer son fils dans un monastère. Othon préférera la mort, en se jetant dans les eaux du Rhin.
Mais le destin n'en fait qu'à sa tête : miraculeusement épargné par le fleuve, nous suivrons donc les pérégrinations du jeune homme dans sa quête de vérité et de justice, armé de ses seuls courage et dévouement envers son aimée, la princesse Héléna.
Petit chef-d'œuvre de romantisme, Othon l'archer permet à Alexandre Dumas (1802 - 1870) de se livrer, par cette immersion au cœur de l'Europe médiévale, à l'exaltation de la seule véritable noblesse : celle de l'âme.
Itinéraire d'enfance
Duong, Thu Huong
Bog
TILBUD 30 DKK inkl. moms
Fin des années 1950 au Viêtnam. Bê a douze ans, sa vie dans le bourg de Rêu s’organise entre sa mère, ses amis et ses professeurs. Son père, soldat, est en garnison à la frontière nord. Pour avoir pris la défense d’une de ses camarades abusée par un professeur, elle se voit brutalement exclue de l’école. Révoltée, elle s’enfuit de chez elle, avec sa meilleure amie, pour rejoindre son père.
Commence alors un étonnant périple: les deux adolescentes, livrées à elles-mêmes, sans un sou en poche, finiront par arriver à destination, après des aventures palpitantes et souvent cocasses: Bê la meneuse, non contente d’avoir tué le cochon et participé à la chasse au tigre, va également confondre un sorcier charlatan et jouer les infirmières de fortune.
Roman d’apprentissage, ce livre limpide et captivant dépeint magnifiquement, dans un festival de sons, d’odeurs, de couleurs et de paysages, la réalité du Viêtnam après la guerre d’Indochine.
Le nez de Mazarin
Duperey, Anny
Bog
Parce qu'un rien a éveillé son esprit de révolte, l'existence d'une femme - apparemment heureuse - bascule dans le drame. Peut-on remettre sa vie en cause, et tuer, pour une unique seconde de défaillance ? Sans doute... Certainement.
S'adapter
Dupont-Monod
Bog
Prix Goncourt des lycéens 2021, Prix Femina 2021, Prix Landerneau 2021
C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie.
Étude sur Marguerite Duras : Un Barrage contre le Pacifique
Duras (Bardet)
Bog
På lager
Littérature - Linguistique
romans
Fransk
Ourika
Duras, Claire de
Bog
Un récit publié en 1823 qui met en scène, pour la première fois dans la littérature française, une héroïne noire. Dans une édition enrichie de compléments pédagogiques, en lien avec le thème « Dénoncer les travers de la société » du programme de français en 3e.
Le récit
L’histoire se déroule à la fin du XVIIIe siècle. Arrachée de justesse à sa condition d’esclave à l’âge de deux ans, Ourika est élevée par une famille d’aristocrates. Devenue une jeune fille élégante et instruite, elle comprend brutalement que sa couleur de peau ne lui permettra pas de se marier, et se voit alors condamnée à la solitude.
Les compléments pédagogiques :
• Des lectures actives au fil du texte, avec des propositions d’ateliers.
• Des repères sur le romantisme, le roman historique et le personnage tragique.
• Un parcours de lecture analytique en 5 étapes.
• Un groupement de documents, incluant un cahier photos, sur de grandes figures féminines.
• Une enquête documentaire « Pourquoi connaît-on si peu d’écrivaines ? »
Pour l’enseignant :
Sur www.classiquesetcie.com, en accès gratuit réservé, un guide pédagogique, avec un descriptif complet de la séquence et des fiches photocopiables.
Extrait : < br/>
« Je me vis négresse, dépendante, méprisée, sans fortune, sans appui, sans un être de mon espèce à qui unir mon sort, jusqu’ici un jouet, un amusement pour ma bienfaitrice, bientôt rejetée d’un monde où je n’étais pas faite pour être admise. »
Des journées entières dans les arbres
Duras, Marguerite
Bog
Les vrais enfants sont ceux qui ont passé leur enfance dans les arbres à dénicher des nids, et perdu leur vie. Les mères, en effet, préfèrent aux autres ces éternels enfants-là. Et l'amour qu'elles leur portent, non seulement survit, mais s'enfle de leur vieillesse, de la déchéance de leur raison, de la magnificence toujours plus grande de leur immoralité. Tel est le sujet des Journées entières dans les arbres.
L'amant
Duras, Marguerite
Bog
« Dans L’Amant, Marguerite Duras reprend sur le ton de la confidence les images et les thèmes qui hantent toute son œuvre. Ses lecteurs vont pouvoir ensuite descendre ce grand fleuve aux lenteurs asiatiques et suivre la romancière danstous les méandres du delta, dans la moiteur des rizières, dans les secrets ombreux où elle a développé l’incantation répétitive et obsédante de ses livres, de ses films, de son théâtre. Au sens propre, Duras est ici remontée à ses sources, à sa “ scène fondamentale ” : ce moment où, vers 1930, sur un bac traversant un bras du Mékong, un Chinois richissime s’approche d’une petite Blanche de quinze ans qu’il va aimer. Il faut lire les plus beaux morceaux de L’Amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l’écrivain. Dès les premières lignes du récit éclatent l’art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois capable de saisir toutes les nuances, d’aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve, on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d’une formidable efficacité. À la fois la modernité, la vraie, et des singularités qui sont hors du temps, des styles, de la mode. »
François Nourissier
L'Amant de la Chine du Nord
Duras, Marguerite
Bog
«J'ai appris qu'il était mort depuis des années. C'était en mai 90 (...). Je n'avais jamais pensé à sa mort. On m'a dit aussi qu'il était enterré à Sadec, que la maison bleue était toujours là, habitée par sa famille et des enfants. Qu'il avait été aimé à Sadec pour sa bonté, sa simplicité et qu'aussi il était devenu très religieux à la fin de sa vie.
J'ai abandonné le travail que j'étais en train de faire. J'ai écrit l'histoire de l'amant de la Chine du Nord et de l'enfant : elle n'était pas encore là dans L'Amant, le temps manquait autour d'eux. J'ai écrit ce livre dans le bonheur fou de l'écrire. Je suis restée un an dans ce roman, enfermée dans cette année-là de l'amour entre le Chinois et l'enfant.
Je ne suis pas allée au-delà du départ du paquebot de ligne, c'est-à-dire le départ de l'enfant.»
Marguerite Duras.
Le ravissement de Lol V. Stein
Duras, Marguerite
Bog
L'histoire de Lol Valérie Stein commence au moment précis où les dernières venues franchissent la porte de la salle de bal du casino municipal de T. Beach. Elle se poursuit jusqu'à l'aurore qui trouve Lol V. Stein profondément changée. Une fois le bal terminé, la nuit finie, une fois rassurés les proches de Lol V. Stein sur son état, cette histoire s'éteint, sommeille, semblerait-il durant dix ans.
Lol Stein se marie, quitte sa ville natale, S. Tahla, a des enfants, paraît confiante dans le déroulement de sa vie et se montre heureuse, gaie. Après la période de dix ans la séparant maintenant de la nuit du bal, Lol V. Stein revient habiter à S. Tahla où une situation est offerte à son mari. Elle y retrouve une amie d'enfance qu'elle avait oubliée, Tatiana Karl, celle qui tout au long de la nuit du bal de T. Beach était restée auprès d'elle, ce qu'elle avait également oublié. L'histoire de Lol V. Stein reprend alors pour durer quelques semaines.
Le ravissement de Lol V. Stein
Duras, Marguerite
Bog
Lola Valérie Stein doit épouser Michael Richardson. Mais tout bascule un soir d'été : durant un bal, Anne-Marie Stretter ravit à Lol son fiancé aux yeux de tous. La jeune femme sombre alors dans une forme d'indifférence et de folie. Dix ans après ce traumatisme, Lol V. Stein rencontre Jacques Hold, le narrateur. Séduit et fasciné, il tente de comprendre cette femme et de reconstituer son histoire.
Un roman mystérieux qui ne cesse de fasciner les lecteurs par son style envoûtant.
• Le texte intégral de l'œuvre accompagné de notes de bas de page
• Huit fiches pour faire le tour de l'œuvre :
1. Marguerite Duras en 20 dates
2. L'œuvre dans son contexte
3. La structure de l'œuvre
4. Les grands thèmes de l'œuvre
5. Les personnages du roman
6. Un roman poétique
7. Un Nouveau Roman
8. Citations
• Pour préparer l'oral du Bac :
Un sujet complet
• Deux groupements de textes :
1. Débuts de Nouveaux Romans
2. Scènes de bal.
Les petits chevaux de Tarquinia
Duras, Marguerite
Bog
«- Il n'y a pas de vacances à l'amour, dit-il, ça n'existe pas. L'amour, il faut le vivre complètement avec son ennui et tout, il n'y a pas de vacances possibles à ça.
Il parlait sans la regarder, face au fleuve.
- Et c'est ça l'amour. S'y soustraire, on ne peut pas.»
Les yeux bleux cheveux noirs
Duras, Marguerite
Bog
C’est l’histoire d’un amour, le plus grand et le plus terrifiant qu’il m’a été donné d’écrire. Je le sais. On le sait pour soi.
Il s’agit d’un amour qui n’est pas nommé dans les romans et qui n’est pas nommé non plus par ceux qui le vivent. D’un sentiment qui en quelque sorte n’aurait pas encore son vocabulaire, ses mœurs, ses rites. Il s’agit d’un amour perdu. Perdu comme perdition.
Lisez le livre. Dans tous les cas même dans celui d’une détestation de principe, lisez-le. Nous n’avons plus rien à perdre ni moi de vous, ni vous de moi. Lisez tout. Lisez toutes les distances que je vous indique, celles des couloirs scéniques qui entourent l’histoire et la calment et vous en libèrent le temps de les parcourir. Continuez à lire et tout à coup l’histoire elle-même vous l’aurez traversée, ses rires, son agonie, ses déserts.
Sincèrement vôtre.
Marguerite Duras
Moderato Cantabile
Duras, Marguerite
Bog
« Qu’est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?
– Je ne sais pas. »
Une leçon de piano, un enfant obstiné, une mère aimante, pas de plus simple expression de la vie tranquille d’une ville de province. Mais un cri soudain vient déchirer la trame, révélant sous la retenue de ce récit d’apparence classique une tension qui va croissant dans le silence jusqu’au paroxysme final.
« Quand même, dit Anne Desbarèdes, tu pourrais t’en souvenir une fois pour toutes. Moderato, ça veut dire modéré, et cantabile, ça veut dire chantant, c’est facile. »
Un barrage contre le Pacifique
Duras, Marguerite
Bog
Indochine, années 1920. Ruinée après l’acquisition d’un terrain incultivable, la mère de Suzanne et Joseph érige en vain des barrages contre l’océan, qui noie ses récoltes. Alors qu’elle sombre dans la folie, les adolescents, livrés à eux-mêmes, font l’apprentissage de la vie. À travers ce roman d’inspiration autobiographique, Marguerite Duras dénonce, dans une écriture âpre et sans détour, l’injustice du système colonial.
« Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état. »
Ainsi Jean Echenoz résume-t-il son roman. C’est un peu comme cela aussi qu’il nous fait entrer dans la guerre : simplement, pas d’éloquence, pas de sentiments. Pourtant nous y sommes, et comme jamais : le poids écrasant du sac, les premiers avions de combat, le bruit, la nuit, la douleur, la vermine, les exécutions « pour l’exemple »… et l’arrière, ce monde étrange où les femmes ne côtoient plus que des enfants, des infirmes et des vieillards. Non, tout n’avait pas été écrit sur cette guerre.
Cette édition propose :
• Le texte intégral annoté
• Cinq questionnaires d’analyse de l’œuvre
• Un dossier « Spécial bac » proposant deux sujets d’écrit et deux sujets d’oral
• Un entretien exclusif avec Jean Echenoz
• Une présentation du contexte de la Grande Guerre
• Le genre de l’œuvre et sa place dans l’histoire littéraire
OFFERT AVEC CE TITRE :
À écouter ! En partenaruat avec AUDIOLIB, 3 extraits lus par l'auteur à télécharger !
Commentaire GM : Visite en enfer. Un titre parfait pour la déprime mais, Echenoz, c'est simple, c'est vrai, le ton est toujours juste, j'aime !
Cherokee
Echenoz, Jean
Bog
TILBUD 30 DKK inkl. moms
Georges Chave, né à Ivry-sur-Seine le jour de la bataille d'Okinawa, domicilié à Paris dans le 11e arrondissement. Vit de peu. Meuble son existence d'une activité de bars, de cinémas, de voyages en banlieue, de sommeils imprévus, d'aventures provisoires. Écoute souvent des disques américains ; l'un de ces disques lui manque, une version rare de Cherokee, qu'on lui a dérobé il y a dix ans. Tout cela n'est rien, mais il s'en contente jusqu'à ce que Véronique surgisse dans sa vie. Dès lors, Georges s'agite un peu.
Il ne voulait pas grand-chose, pourtant : gagner assez d'argent pour offrir cette robe jaune à Véronique. Mais déjà elle l'a quitté. Et à peine rencontre-t-il une autre femme qu'elle aussi disparaît. Celle-là, Georges va la chercher partout, suivre ses traces jusqu'à la mer du Nord, cependant que tout le monde se lance à sa poursuite – policiers, voleurs, divers intermédiaires. Sait-il seulement pourquoi ? Le voilà seul comme un Peau-Rouge dans un jeu de piste truqué, sur le sentier d'une guerre qu'il n'avait pas songé à déclarer.
TILBUD
Texte intégral lu par Jean Echenoz - MP3 - 3 heures environ.
On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Il ne cesse plus d’accélérer. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre.
Je m'en vais
Echenoz, Jean
Bog
Ce n’est pas tout de quitter sa femme, encore faut-il aller plus loin. Félix Ferrer part donc faire un tour au pôle Nord où l’attend, depuis un demi-siècle, un trésor enfoui dans la banquise.
Les grandes blondes
Echenoz, Jean
Bog
Vous travaillez pour la télévision. Comme vous souhaitez produire une série sur les grandes filles blondes au cinéma, mais aussi dans la vie, vous pensez faire appel à Gloire Abgrall qui est un cas particulier de grande blonde. On l'a vue traverser, dans les journaux, les pages Arts et spectacles puis les pages Faits divers du côté des colonnes Justice, il y a quelques années. Ce serait bien, pensez-vous, de lui consacrer une émission. Certes. Malheureusement, Gloire est un peu difficile à joindre.
Nous trois
Echenoz, Jean
Bog
TILBUD 30 DKK inkl. moms
Nous sommes, Meyer et moi, des agents de l'astronautique. Hélicoptères, avions, fusées, tout est bon pour nous élever l'esprit. Même les ascenseurs et les grues. Nous aimons tout ce qui est vertical. Nous sommes aussi des hommes à femmes. Nous connaissons par cœur leurs numéros de téléphone et leurs parfums, nous gardons leurs photos, leurs affaires oubliées chez nous. Nous ne les séduisons pas toujours avec le même bonheur. Elle est sans doute une femme inaccessible mais nous la voulons, nous l'aurons. Nous la suivrons partout. Nous trois parcourrons des millions de kilomètres pour découvrir que, si l'espace n'est que routine, la Terre ne manque pas d'affreux imprévus.
14 - 14
Edgar, Silène & Paul Beorn
Bog
À l’aube de la Grande Guerre…
Adrien et Hadrien ont treize ans et habitent tous les deux en Picardie. Ils ont les mêmes préoccupations : l’école, la famille, les filles…
Une seule chose les sépare : Adrien vit en 2014 et Hadrien en 1914. Grâce à une boîte aux lettres mystérieuse, les deux adolescents vont s’échanger du courrier et devenir amis.
Mais la Grande Guerre est sur le point d’éclater...
Capitale de la douleur
Éluard, Paul
Bog
TILBUD 20 DKK inkl. moms
Poésie
Ce qu'ils disent ou rien
Ernaux, Annie
Bog
«Ça ne vaut plus le coup d'avoir mes règles. Ma tante a dit : t'as perdu ta langue, Anne ? t'étais plus causante avant. C'est plutôt la leur de langue que j'ai perdue. Tout est désordre en moi, ça ne colle pas avec ce qu'ils disent.»
Histoire d'une adolescente comme les autres, qui cherche à communiquer, à comprendre. Mais rien, dans le langage de ses parents, de l'étudiant qu'elle a recontré, dans les mots des livres même, ne coïncide avec la réalité de ce qu'elle vit et elle se trouve renvoyée à la solitude.
Hôtel Casanova et autres textes brefs
Ernaux, Annie
Bog
«J’ai retrouvé une lettre de P. dans un dossier de factures datant des années quatre-vingt. Une grande feuille blanche pliée en quatre, avec des taches de sperme qui avaient jauni et durci le papier, lui donnant une contexture transparente et granuleuse. Il y avait seulement écrit, en haut, à droite, Paris, 11 mai 1984, 23 heures 20, vendredi. C’est tout ce qu’il me reste de cet homme.»
Passion sensuelle, amour maternel heurté, vertiges du transfuge, écriture-révolution, hommage à Pierre Bourdieu… En douze textes, composés entre 1984 et 2006, ce recueil est une invitation à découvrir l’écriture rare d’Annie Ernaux et à s’initier, pas à pas, à ses thèmes les plus obsessionnels et fondateurs.
Je ne suis pas sortie de ma nuit
Ernaux, Annie
Bog
«Ma mère a été atteinte de la maladie d'Alzheimer au début des années 80 et placée dans une maison de retraite. Quand je revenais de mes visites, il fallait que j'écrive sur elle, son corps, ses paroles, le lieu où elle se trouvait. Je ne savais pas que ce journal me conduirait vers sa mort, en 86.»
Annie Ernaux.
Journal du dehors
Ernaux, Annie
Bog
«De 1985 à 1992, j'ai transcrit des scènes, des paroles, saisies dans le R.E.R., les hypermarchés, le centre commercial de la Ville Nouvelle, où je vis.
Il me semble que je voulais ainsi retenir quelque chose de l'époque et des gens qu'on croise juste une fois, dont l'existence nous traverse en déclenchant du trouble, de la colère ou de la douleur.»
Annie Ernaux.
La femme gelée
Ernaux, Annie
Bog
Elle a trente ans, elle est professeur, mariée à un «cadre», mère de deux enfants. Elle habite un appartement agréable. Pourtant, c'est une femme gelée. C'est-à-dire que, comme des milliers d'autres femmes, elle a senti l'élan, la curiosité, toute une force heureuse présente en elle se figer au fil des jours entre les courses, le dîner à préparer, le bain des enfants, son travail d'enseignante. Tout ce que l'on dit être la condition «normale» d'une femme.
La honte
Ernaux, Annie
Bog
«J'ai toujours eu envie d'écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rendent le regard d'autrui insoutenable. Mais quelle honte pourrait m'apporter l'écriture d'un livre qui soit à la hauteur de ce que j'ai éprouvé dans ma douzième année.»
Annie Ernaux.