Le reste de leur vie
Didierlaurent, Jean-Paul
Bog
«Ghislaine de Montfaucon était la reine des tricheuses. Devenue maîtresse dans l’art de créer des mots, elle inventait elle-même les définitions qui finissaient par devenir réelles à ses propres yeux, et à ses propres yeux seulement. Un grijak? Mais si voyons, un grijak est un ours primaire à la fourrure très drue qui fréquentait le nord du continent américain à l’ère glaciaire.»
Mon premier maquille les gens de jour comme de nuit jusqu’au paradis et s’appelle Ambroise. Mon deuxième est la malicieuse Beth, grand-mère du premier. Mon troisième est une jolie auxiliaire de vie prénommée Manelle, dont mon quatrième, le vieux Samuel, est le patient favori (mais ne le dites surtout pas à Ghislaine, elle risquerait de se fâcher). Mon tout est une histoire d’amour, un hymne à la vie.
Commentaire GM : "Le reste de leur vie" ou, si pour commencer, tout le monde il est pas beau, si tout le monde il est pas gentil, y va le devenir !
En lisant "Le reste de leur vie", j'ai eu l'impression de lire une nouvelle édition d' "Ensemble c'est tout"...
Macadam
Didierlaurent, Jean-Paul
Bog
Pour tromper l’ennui lors des confessions, un prêtre s’adonne à un penchant secret. Une jeune femme trouve l’amour aux caisses d’un péage. Pendant la guerre, un bouleau blanc sauve un soldat. Un vieux graphologue se met en quête de l’écriture la plus noire. Une fois l’an, une dame pipi déverrouille la cabine numéro huit.
Onze nouvelles primées à travers la France, qui ont révélé l’univers noir, drôle et poétique de Jean-Paul Didierlaurent, et ont donné naissance aux personnages du Liseur du 6 h 27.
Dans la nuit de Bicêtre
Didier, Marie
Bog
TILBUD
« Taciturne, secret, toujours obscur (l'histoire officielle ne s'étant pas privée de t'effacer simplement des étagères glorieuses allant jusqu'à écorcher souvent l'orthographe de ton nom), j'ai guetté la trace en apparence la plus insignifiante de ta vie. Le détail le plus fugace devenait pour moi lueur dans les ténèbres de ton existence.
Tu as connu la maladie, les humeurs froides comme on disait alors en parlant de la tuberculose qui a mis ta vie en péril ; j'ai séjourné plusieurs années en sanatorium où j'ai failli mourir. Tu es devenu soignant ; je suis devenue médecin.
Là s'arrête ce qui nous unit, mais plus tard, en avançant vers toi, je découvrirai autre chose qui me fera ne plus vouloir te quitter : par esprit de survie, par nécessité, par intelligence, par compassion innée, tu as su prendre des chemins difficiles, de ceux que presque personne jusque-là en France n'avait osé fréquenter. »
Abrupt avec le pouvoir, à la fois ferme, généreux et non violent avec les insensés, Jean-Baptiste Pussin, simple garçon tanneur franc-comtois devenu « gouverneur des fous » de Bicêtre, s'oppose, dans sa façon de les traiter, à la doxa de l'époque. Il jouera un rôle, oublié aujourd'hui et pourtant essentiel, dans l'histoire de la psychiatrie.
La vraie vie
Dieudonné, Adeline
Bog
C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups, et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour. La candeur des contes de notre enfance mêlée à la terreur des thrillers de Stephen King .
Un roman initiatique drôle et acide.
Prix Renaudot des lycéens, Grand Prix des lectrices de Elle (roman), Prix du roman Fnac, prix Filigranes, prix Victor-Rossel, Étoile du roman, Prix du premier roman (Québec), La Vraie Vie a été traduit dans une vingtaine de langues.
De quoi aimer vivre
Nyhed
Diome, Fatou
Bog
À partir de situations ordinaires, Fatou Diome scrute dans cet ouvrage les comportements et sonde les âmes d'une galerie de personnages rêvés ou croisés : un pêcheur de Niodior, un boxeur macho repentant, un amoureux transi, un homme handicapé secourant des valides, et d'autres encore, entraînés par le tourbillon de leur passion… Vingt ans après La Préférence nationale, l’écrivaine renoue avec la nouvelle, un genre qu’elle maîtrise avec brio, et nous rappelle, en quelques textes exquis et savamment troussés, que vivre sans amour, c'est mourir un peu.
Les signes d’humanité, voilà bien ce qui est conté dans ces histoires tour à tour cocasses, lyriques, politiques. Une plume qui sait marier le réalisme et l’onirisme. Hubert Artus, Lire Magazine littéraire.
Une célébration de l’existence, malgré les funestes héritages, sociaux ou familiaux. Fabienne Lemahieu, La Croix.
Entomologiste du quotidien, Fatou Diome nous propose de changer de focale, de regarder autrement. Patrick Williams, Elle.
La Préférence Nationale
Diome, Fatou
Bog
De son Île natale au sol français, de ses premiers émois à ses récentes déceptions, c'est à un voyage géographique social et mental, que nous convie la narratrice de ce recueil. Usant d'une langue incisive et colorée, la jeune romancière et poétesse sénégalaise y dépéint tant la brutalité des sociétés traditionnelles que la calme violence de nos sociétés d'exclusion.
Le ventre de l'Atlantique
Diome, Fatou
Bog
Salie vit en France. Son frère, Madické, rêve de l’y rejoindre et compte sur elle. Mais comment lui expliquer la face cachée de l’immigration, lui qui voit la France comme une terre promise où réussissent les footballeurs sénégalais, où vont se réfugier ceux qui, comme Sankèle, fuient un destin tragique ? Les relations entre Madické et Salie nous dévoilent l’inconfortable situation des « venus de France », écrasés par les attentes démesurées de ceux qui sont restés au pays et confrontés à la difficulté d’être l’autre partout. Distillant leurre et espoir, Le Ventre de l’Atlantique charrie entre l’Europe et l’Afrique des destins contrastés. Car, même si la souffrance de ceux qui restent est indicible, il s’agit de partir, voguer, libre comme une algue de l’Atlantique.
Ce premier roman, sans concession, est servi par une écriture pleine de souffle et d’humour.
Frère d'âme
Diop, David
Bog
Prix Goncourt des lycéens
Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.
Né à Paris en 1966, David Diop a grandi au Sénégal. Il est actuellement maître de conférences à l’université de Pau.
Les chercheurs d'os
Djaout, Tahar
Bog
Une poignée d’os : telle est la quête de chaque famille. Au sortir de la guerre d’Algérie, un adolescent quitte lui aussi sa montagne et part à la recherche des restes de son frère, tombé au combat. Mais il s’interroge. Pourquoi déterrer les morts et les déranger, afin de les ramener dans leur communauté ? Quel intérêt y a-t-il à enterrer dans son village un frère qui rêvait d’en partir ?
Né en 1954, Tahar Djaout a été assassiné à Alger en juin 1993. Il était journaliste et auteur de nombreux poèmes et romans. Les Chercheurs d’os a reçu le prix de la Fondation Del Duca en 1984.
« Un mélange de sérieux et d’ironie qui donne le ton d’une dénonciation acerbe. »
La Dépêche de Kabylie
Les vigiles
Djaout, Tahar
Bog
Dans la banlieue d’Alger, Mahfoudh Lemdjad, un jeune professeur de physique bricoleur à ses heures, invente une drôle de machine. Lorsqu’il décide de la faire breveter, il se heurte à des difficultés inimaginables. Jugé suspect par les autorités, voire dangereux, il est à deux doigts d’abandonner ses rêves de gloire. Jusqu’au jour où l’on reconnaît en haut lieu l’utilité de sa machine…
Né en 1954, Tahar Djaout est un écrivain, poète et journaliste algérien. Il est l’auteur de plusieurs romans dont Les Chercheurs d’os, disponible en Points. Assassiné en 1993, il est l’un des premiers intellectuels victime de la « décennie noire » en Algérie.
« Avec une ironie qui s’approche de la satire, Tahar Djaout dit la cruauté d’une réalité sociopolitique où la méfiance vis-à-vis des intellectuels s’érige en système. Un roman à l’atmosphère kafkaïenne. »
Alger Républicain
Comment peut-on être Français ?
Djavann, Chadortt
Bog
Roxane arrive à Paris. Le chemin a été long depuis son Iran natal mais rien ne pouvait la détourner de son rêve : faire sa vie ici. C'est dans la langue que tout s'enracine, se dit-elle. Si les Français ne parlaient pas le français, ils ne seraient pas des Français. Sa patrie à elle serait la langue. Mais il n'est pas si simple d'entrer dans une langue étrangère. C'est alors qu'elle découvre les Lettres persanes de Montesquieu. Puisque ce monsieur au bel esprit avait su se mettre dans l'imaginaire d'un Persan - d'un Iranien - au XVIIIe siècle, pourquoi ne pas s'adresser à lui aujourd'hui ? Roxane écrit des lettres au philosophe, se racontant et racontant sa découverte de la vie parisienne. Un roman plein de charme, de tendresse et de subtilité.
Et ces êtres sans pénis !
Nyhed
Djavann, Chahdortt
Bog
Après « Faute de naissance », un premier chapitre intime où Chahdortt Djavann confesse son « indélicatesse d’être née sans pénis » après un frère mort, elle raconte, de Téhéran à Ispahan, le destin de plusieurs femmes iraniennes qui paient un prix effroyable pour avoir joué autour d’une fontaine, refusé un mariage arrangé en vivant un amour homosexuel, ôté leur voile en public ou tenu tête à un mari puissant. Dans le dernier chapitre aux allures de conte, elle traverse l’Europe, l’Arménie et l’Azerbaïdjan et rentre clandestinement dans son Iran natal, au risque d’être arrêtée comme espionne. Elle y retrouve deux cousines, devenues grandes résistantes, qui vont changer le cours de l’Histoire.
Dans ce roman atypique, poétique et audacieux, la plume de Chahdortt Djavann nous surprend et nous transporte.
Ces histoires composent une grande œuvre, de littérature et de politique . Hubert Artus, Lire Magazine littéraire
Un roman d’une intelligence et d’un humour irrésistibles. Gladys Marivat, Le Monde
Commentaire GM : Passant du témoignage à la fiction, Chahdortt Djavann nous fait, une nouvelle fois, partager la douleur d'appartenir à un pays devenu une dictature cruelle et insensée .
Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !
Djavann, Chahdortt
Bog
Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l’âge de douze ans, et les témoignages d’outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.
Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d’humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu’elles resteront à jamais dans notre mémoire.
À travers ce voyage au bout de l’enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L’obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allahou Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.
Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu’un cheveu de femme.
Une déclaration de guerre, un livre aussi épouvantable qu’admirable. Maurice Szafran, Challenges.
Entre violence inouïe, hypocrisie effarante et douleur infinie, dans un pays où naître femme est déjà un crime en soi. À lire absolument. Joëlle Chevé, Historia.
Ces damnées de la terre vous hanteront longtemps. Patrick Williams, Elle.
Le nez sur la vitre
Djemaï, Abdelkader
Bog
Parce que son fils ne répond plus à ses lettres, un homme prend l’autocar pour le revoir. Le nez collé contre la vitre, il contemple le paysage, mais aussi son propre reflet, en espérant des retrouvailles sereines avec celui qui l'avait fait vieillir d'un seul coup…
Né à Oran en 1948, Abdelkader Djemaï est notamment l'auteur d'Un été de cendres, Sable rouge, 31, rue de l'Aigle et a été nommé chevalier des Arts et des lettres. Ses romans Camping, prix Amerigo-Vespucci 2002, Gare du Nord et Mémoires de nègre, sont disponibles en Points.
« Le Nez sur la vitre fait partie de ces livres dont la sincérité convainc par une écriture tenue au plus juste, dans la pudeur des humbles. »
Le Matricule des Anges
37°2 le matin
Djian, Philippe
Bog
« Ils avaient annoncé des orages pour la fin de journée, mais le ciel restait bleu et le vent était tombé. Je suis allé jeter un œil dans la cuisine pour vérifier que les trucs collaient pas dans le fond de la casserole, mais tout se passait à merveille.»
Chéri-Chéri
Djian, Philippe
Bog
Denis mène une vie tranquille d'écrivain et de critique fauché. La nuit, il s'appelle Denise et danse dans un cabaret – même sa femme Hannah ne trouve rien à y redire. Jusqu'au jour où ses beaux-parents emménagent juste en dessous de chez lui. Paul a bien l'intention de faire changer Denis. En bon mafieux, il croit savoir comment y parvenir. Quant à Veronica, c'est tout le contraire : son gendre lui plaît beaucoup, un peu trop même. Denis pourrait facilement tirer un roman de cet encombrant voisinage, mais pour l'heure, il va devoir surtout sauver sa peau.
Les lettres de mon petit frère
Donner, Chris
Bog
På lager
Enfants - Jeunesse
romans
Fransk
D'habitude, les lettres de vacances se ressemblent toutes. Mais celles que reçoit Christophe de son petit frère ne racontent que des catastrophes. La vérité, c'est que rien ne va plus dans cette famille.
Presque rien sur presque tout
d'Ormesson, Jean
Bog
«Avant le tout, il n'y avait rien. Après le tout, qu'y aura-t-il ? [...]
Que seraient les hommes sans le tout ? Rien du tout. Ils n'existeraient même pas puisqu'ils sont comme une fleur et comme un fruit du tout. Nous sommes un très petit, un minuscule fragment du tout. Mais que serait le tout sans les hommes ? Personne ne pourrait rien en dire puisqu'il n'y a que les hommes pour en parler. Le tout, sans les hommes, serait absent et mort. [...]
Il y a un roman plus vaste que le roman des hommes : c'est le roman du tout. Du tout d'abord tout seul. Premier tome. Formidable, mais inutile. Big bang. Galaxies. Soupe primitive. Diplodocus. Puis des hommes dans le tout. Deuxième tome. Plus beau encore. [...]
Voulez-vous qu'un homme, qui n'est qu'un homme, quelle misère ! mais qui est un homme, quelle gloire ! raconte aux autres hommes, même misère et même gloire, cette grande Big Bang Story, ce grand roman du tout ? Presque tout. Presque rien. Presque rien sur presque tout.»
Jean d'Ormesson.
Si les dieux incendiaient le monde
Nyhed
Dourson, Emmanuelle
Bog
Il y a Jean, le père ; Clélia, sa fille aînée ; Albane, la cadette que personne n’a revue depuis que sa sœur lui a volé l’homme qu’elle aimait, quinze ans plus tôt ; Yvan, que Clélia a épousé depuis. Et Katia, leur fille, qui de cette tante disparue sait ceci : elle vit à New York, est devenue une célèbre pianiste, son souvenir hante encore ses parents. Leurs vies basculent le jour où Jean décide de se rendre à un concert d’Albane à Barcelone. Chacun, à sa manière, devra y assister. Magistral, ce premier roman est une prouesse littéraire, une épopée où d’une voix, celle de l’énigmatique narratrice, le destin d’une famille est retracé avant d’être à nouveau chamboulé. Y gronde la rumeur de notre monde incendié, appelé lui aussi à se retrouver pour survivre.
Magnifiquement écrit et très maîtrisé, entre un extrême raffinement et des forces archaïques. Un roman traversé d’une belle ardeur sacrée . Le Figaro littéraire.
Une réponse au manque et à l’énigme des êtres . Elle.
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Dubois, Jean-Paul
Bog
PRIX GONCOURT 2019
Paul Hansen purge sa peine dans un pénitencier canadien.
Dans la cellule qu’il partage avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre, il se raconte sa vie. L’enfance, à Toulouse, entre un père pasteur et une mère gérante d’une salle de cinema. Son métier de superintendant à la résidence L’Excelsior, où il réparait les âmes et entretenait les bâtiments. Les moments de folle liberté dans l’aéroplane de Winona, sa compagne pilote. Et le crime qui l’a conduit en prison.
Dans cet admirable roman, on retrouve un écrivain animé par un sens aigu de la fraternité. Et par un sentiment de révolte à l’égard de toutes les injustices.
Heureux comme Dieu en France
Dugain, Marc
Bog
« Mon père est rentré avec un regard de déterré accompagné d'un médecin reconnaissable à sa mallette en cuir. L'exécution du plan commençait. Le médecin m'a parlé d'une méningite foudroyante pour écourter la pièce de théâtre. Les plans avaient changé. Je devais partir dans les trois jours, la nuit de ma mise en bière. Pendant les deux journées qui ont suivi, il a effectué un incessant ballet entre son cabinet et la maison. Ma mère, dans son rôle comme si elle sortait du conservatoire, s'ouvrait à qui voulait l'entendre que son fils était atteint d'une méningite virale. Le genre d'annonce qui tient les compatissants éloignés. Je suis mort le lendemain soir. Le médecin a signé le certificat de décès. Je me suis habillé dans mon seul costume. Ma mère m'a maquillé, blafard. »
La chambre des officiers
Dugain, Marc
Bog
En 1914, tout sourit à Adrien, ingénieur officier. Mais, au début de la guerre, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. En un instant, il est devenu un monstre, une "gueule cassée".
Adrien ne connaîtra pas l'horreur des tranchées, la boue, le froid, la peur, les rats. Transféré au Val-de-Grâce, il rejoint la chambre réservée aux officiers. Une pièce sans miroir où l'on se voit dans le regard des autres. Il y restera cinq ans. Cinq ans entre parenthèses. Cinq ans pour penser à l'avenir, à l'après-guerre, à Clémence qui l'a connu avec son visage d'ange. Cinq ans à nouer des amitiés déterminantes pour le reste de son existence...
La volonté
Nyhed
Dugain, Marc
Bog
« J’ai failli le rater de peu. Au moment où je l’ai vraiment connu et compris, où je l’ai vraiment aimé, où enfin j’allais pouvoir profiter de lui et de son estime, on me l’a arraché, comme si ce que nous devions construire ensemble nous était interdit. Je me suis épuisé tout au long de mon adolescence à lui résister, tuer le père qu’il n’était pas et quand il s’est révélé être lui-même, il est mort pour de bon. Il est parti avec le sentiment d’avoir réussi tout ce qu’il avait entrepris, de n’avoir cédé à rien ni à personne. »
Depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux années 1970, Marc Dugain retrace le destin captivant de son père, ce héros discret qu’il adulait en dépit de ses ambiguïtés, et dont l’inépuisable volonté n’a cessé de l’inspirer.
L'emprise
Dugain, Marc
Bog
Un favori à l'élection présidentielle, le président d'un groupe militaro-industriel, un directeur du renseignement intérieur, un syndicaliste disparu après le meurtre de sa famille, une photographe chinoise en vogue... Qu'est-ce qui peut les relier?
Lorraine, agent des services secrets, est chargée de faire le lien. De Paris, en passant par la Bretagne et l'Irlande, pourra-t-elle y parvenir? Rien n'est moins certain.
Neuf ans après La malédiction d'Edgar, Marc Dugain nous offre une plongée romanesque sans concession au cœur du système français où se mêlent politiques, industriels et espions.
Quinquennat
Dugain, Marc
Bog
Favori à l’élection présidentielle, Launay a scellé pendant la campagne un pacte avec son plus farouche adversaire, Lubiak, issu du même parti que lui. Mais Launay rêve de s’inscrire dans la postérité. Il change la donne en soumettant au référendum une nouvelle constitution. Une lutte à mort débute entre les deux hommes. Les alliances de circonstance se renversent, et les rivalités entre services de renseignement s’intensifient.
Marc Dugain poursuit son investigation des arcanes du pouvoir et nous livre une réflexion sur les grands de ce monde, là où les raisons de la lutte n’importent plus et où l’élimination de l’autre devient un objectif en soi.
Deuxième tome très attendu de la Trilogie de L’emprise, ce livre peut aussi se lire indépendamment du premier !
Commentaire GM : Pour apprendre à connaître et reconnaître toutes les magouilles et exactions politiques et policières ainsi que celles liées à la direction des grandes entreprises.
Ça n'est pas bien beau tout ça ! Ça fait même un peu peur !
Mais, puisque un homme averti en vaut deux...
Tsunami
Nyhed
Dugain, Marc
Bog
Bienvenue dans la tête d’un président sollicité à chaque seconde, menacé par des affaires compromettantes dont lui seul a la clé, et qui gouverne une France de plus en plus agitée. Marc Dugain nous ouvre les portes de l’Élysée, palais byzantin plongé dans une ambiance fébrile, et dévoile avec une férocité lucide les secrets de cette étrange machine à gouverner. Celle-ci repose sur un homme seul puisque, comme le dit le chef de l’État : « Tout ce qui ne marche pas dans ce pays remonte jusqu’à moi ! » Le pouvoir hier, aujourd’hui, demain, tel qu’on n’avait jamais osé le décrire.
Ultime partie
Dugain, Marc
Bog
Ultime partie est le dernier volet de la Trilogie de L’emprise. Launay, le favori de l’élection présidentielle, va enfin accéder au pouvoir et réformer la Constitution contre l’avis de son ennemi intime Lubiak. Les deux hommes se livrent un combat à mort même s’il s’agit d’une mort symbolique. On y retrouve d’autres personnages de la série. Lorraine, l’espionne qui ne se sent pas à sa place, témoin de la disparition du syndicaliste Sternfall, qui est menacée de mort par les services secrets français et américains alors que Launay a ordonné sa disparition. Terence, le journaliste d’investigation intègre, qui prend la mesure de sa puissance et transige avec ses principes. Le récit nous entraîne dans les couloirs cachés de l’exercice du pouvoir mais aussi dans la réalité des services secrets.
Avec ce roman, Marc Dugain offre une issue fascinante à la Trilogie de L’emprise. Les rivalités entre les personnages atteignent ici leur paroxysme, la volonté de pouvoir des hommes politiques est montrée dans toute sa cruauté et sa vérité.
La femme au collier de velours
Dumas, Alexandre
Bog
1793, année noire. C'est le règne de la Terreur. L'ombre de l'échafaud plane sur Paris. Et celle du diable n'est pas loin...
Il s'appelle Hoffmann. II a quitté l'Allemagne pour monter à l'assaut de ses rêves. Car il en est convaincu : le monde est un théâtre et Paris est sa scène. Et si le décor avait un envers ? Pire que dans un conte !
Amours vénales et vénéneuses, rencontres magiques et terrifiantes, ivresse et folie du jeu ! A-t-il rencontré Arsène, la danseuse au collier de velours ? A-t-il déversé des flots d'or à ses pieds ? L'a-t-il bien vue dans la nuit, pleurant Danton, son amant guillotiné ?
Une chose est sûre : deux fois parjure au serment qu'il avait fait en quittant son pays, Hoffmann a vendu son âme et sacrifié ceux qu'il aime...
La Reine Margot
Dumas, Alexandre
Bog
Le 18 août 1572, la Cour du roi Charles IX célèbre le mariage de Marguerite de Valois, la sœur du roi, avec Henri de Navarre, jeune roi protestant et futur Henri IV. Dans une France ensanglantée par les guerres de religion, ces « noces vermeilles » précipitent le cruel massacre de la Saint-Barthélemy. Le Louvre devient alors le théâtre des complots politiques, des vengeances, des trahisons, des empoisonnements et des duels à l’épée, mais il abrite aussi la passion secrète entre la belle reine Margot et le jeune comte de la Mole
Les trois Mousquetaires
Dumas, Alexandre
Bog
D’Artagnan, un jeune homme ambitieux, rejoint à Paris la compagnie des Mousquetaires du Roi. Il s’y fait trois amis, Athos, Porthos et Aramis, ardemment dévoués à la Reine de France, Anne d’Autriche, compromise dans une affaire d’État.
Face à eux, deux ennemis s'activent : le Cardinal de Richelieu et la redoutable Milady. Qui va gagner ?
Sur les pas des Mousquetaires, le lecteur est entraîné dans un roman historique où, sur fond de guerre contre les Anglais, s’enchevêtrent rivalités politiques, trahisons, secrets de famille et intrigues amoureuses.